Com’EA s’investit durablement dans le télétravail, l’équipe relève le défi haut la main !

par | 25 mars 2021

Les entreprises de plus de 20 salariés sont sous soumise à l’OETH (Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés) depuis 1987. Pour répondre à cette obligation, il est possible notamment de recruter 6% de l’effectif de travailleurs en situation de handicap, ou, de verser une contribution à l’Agefiph.  

Et si le succès de l’intégration de ces salariés en situation de handicap passait par la sensibilisation de tous les collaborateurs ?  

Découvrez pourquoi et comment dans notre article. 

Pourquoi sensibiliser  ? 

  1. Mieux comprendre ce qu’est le handicap

Tout d’abord il faut comprendre que le handicap n’est pas un fait en soit, mais la combinaison des conséquences d’un trouble de santé face à une situation donnée. On parle de situation de handicap*.

(*La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances dit que « toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus de tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté »).

Un salarié peut tout à fait se retrouver en situation de handicap dans un environnement précis, mais pas dans un autre : par exemple un maître-nageur qui développe une hypersensibilité au chlore ne sera impacté qu’en milieu chloré. La situation de handicap est donc relative et ne dépend pas que de la personne, mais également du contexte (professionnel ou privé) dans lequel elle évolue.

D’autre part, quand on parle de handicap on pense souvent au handicap physique, celui qui se voit. Or, 80% des handicaps sont invisibles, et seules 15% des personnes en situation de handicap le sont depuis leur naissance. Douleurs, accidents, ou maladie, chacun peut être concerné par le handicap, que ce soit de façon ponctuelle ou à plus long terme.

  1. Lutter contre la discrimination

Les personnes en situation de handicap sont, encore aujourd’hui, trop souvent victimes d’inégalités et de discriminations.

La discrimination au handicap est interdite, mais la réalité est toute autre.

Le but de la sensibilisation est de permettre d’éviter les discriminations dûes aux préjugés liés au manque d’information, tant au niveau du recrutement que dans les relations interpersonnelles en entreprise.

  1. Le handicap comme levier de performance de l’entreprise

La diversité au sein de l’entreprise est une richesse. Recruter des profils de tous horizons est un avantage pour les entreprises. Une politique d’égalité des chances permet notamment d’attirer et conserver de nouveaux talents, d’améliorer son image, de développer l’innovation, de réduire le turn over, etc…

La diversité et l’inclusion permettent également aux entreprises de progresser et de se renouveler.  Les mélanges d’opinions, de cultures, de convictions, stimulent la créativité des équipes et encouragent l’ouverture d’esprit.

  1. Inciter les gens à déclarer leur handicap

La sensibilisation permet également de montrer l’intérêt de la démarche de reconnaissance administrative du handicap. La RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé), attribuée par la MDPH[1], permet d’accéder à certaines aides et prestations. Le salarié pourra ainsi bénéficier par exemple d’une étude de son poste de travail pour l’adapter à ses spécificités tant au niveau matériel qu’organisationnel (rythme et durée de travail par exemple).

Grâce à la mise en place de moyens de compensation, un.e salarié.e peut ainsi pleinement occuper ses fonctions, valoriser ses compétences et faire partie intégrante de l’équipe, tout en limitant sa fatigabilité et les risques d’impact sur sa santé.

Pour l’employeur, lorsque les salariés se sentent suffisamment en confiance pour aborder le sujet du handicap, cela signifie que les aménagements de poste peuvent évoluer en même temps que les besoins du collaborateur, ce qui limite le taux d’absentéisme et le turn over.

Ces déclarations permettent à l’entreprise de remplir son Obligation d’Emploi de Travailleur Handicapé si l’entreprise y est soumise, et de réduire la contribution Agefiph.

 

En tant qu’entreprise adaptée et intervenants sur le sujet du handicap, nous œuvrons pour une démarche professionnelle plus inclusive, notamment par l’information et la sensibilisation.

Comment déconstruire les clichés qui entourent le quotidien des salariés en situation de handicap ?

 

[1] Maison Départementale des Personnes en situation de Handicap

 

Comment sensibiliser au handicap ? 

  1. Communiquer en interne :

Cette dimension est indispensable pour contribuer à déconstruire les représentations. C’est aussi grâce à cette communication et parce qu’il se sent accompagné et non jugé, qu’un.e salarié.e peut décider de déclarer sa situation de handicap à l’employeur.

Les moyens et axes possibles pour communiquer sur le sujet sont nombreux. On peut par exemple :

  • Banaliser le handicap (dans le bon sens du terme), afficher la posture de l’entreprise comme “handi-accueillante”
  • Créer des campagnes d’affichage
  • Communiquer sur des exemples concrets de salariés en poste, ne nécessitant aucun aménagement de poste. En réalité seul 10% des salariés en situation de handicap ont besoin d’un aménagement de poste[1].
  • Organiser des rencontres
  1. Nommer une personne ressource en interne sur les questions du handicap.

Cette personne peut avoir le statut de référent handicap (obligatoire dans toute entreprise de plus de 250 salariés), ou, faire partie de l’équipe de la personne en charge des ressources humaines.

Le référent handicap est chargé d’informer, conseiller, orienter et peut-être accompagner les collaborateurs.trices en situation de handicap.

Il pourra informer sur les différentes reconnaissances administratives du handicap, les raisons de constituer le dossier et comment s’y prendre.

Il est aussi personne ressource pour orienter vers des acteurs spécialisés et des aides spécifiques et promeut le recrutement de travailleurs en situation de handicap.

  1. L’amélioration des pratiques managériales et l’optimisation des pratiques professionnelles

En développant le recrutement de personnes en situation de handicap et par la diversification des profiles recrutés, c’est le taux de performance de l’entreprise qui s’en trouve amélioré. L’organisation du travail est potentiellement repensée, les process optimisés et la coopération renforcée, avec une meilleur compréhension et prise en compte des spécificités.

  1. Sensibiliser et former

Enfin des professionnels sont en mesure de concevoir et animer des actions de sensibilisation ou de formation dans l’enceinte de l’entreprise.  

Il existe dans chaque région des prestataires spécialisés par type de handicap, financés par l’Agefiph et qui peuvent intervenir sur prescription du service public de l’emploi. Ils peuvent intervenir pour sensibiliser les collaborateurs aux impacts d’un type de handicap en emploi et expliquer le type d’aménagement à mettre en place.

La formation quant à elle, permet par des mises en situation ou activités pédagogiques une réflexion accompagnée, une déconstruction cognitive durable des représentations et la co-construction de bonnes pratiques professionnelles.

 

[1] Source Agefiph.

 

 

A qui s’adresser ? 

Vos principaux interlocuteurs en matière de recrutement et maintien en emploi sont le service public de l’emploi (Pôle Emploi, Cap Emploi et Mission Locale) et la Médecine du Travail. 

Vous pouvez également nous contacter pour échanger ou mettre en place des ateliers et/ou formations ajustés à vos besoins : 

  • Atelier de mise en situation de handicap 
  • Les répercussions du handicap en emploi 
  • Le maintien en emploi des personnes en situation de handicap 
  • Le handicap en emploi, acteurs et ressources 
  • Favoriser l’expression du handicap en emploi 

    Vous souhaitez en savoir plus ?

    Com’EA fonctionne en 100% télétravail depuis le deuxième confinement de novembre 2020. Nous

     avons ensuite décidé en équipe de rester dans cette dynamique. 

    Cela fait donc maintenant six mois que l’équipe utilise de nouveaux outils et appréhende une nouvelle façon de travailler. C’est dans la positivité et la bonn

    e humeur que le personnel de Com’EA  a su relever ce nouveau défi !

    Six mois plus tard, le constat de l’équipe 

     

    Après six mois avec ce fonctionnement, un premier bilan s’impose. 

    Nous avons donc interrogé chaque membre de l’équipe avec un questionnaire anonyme que nous leur avons adressé. 

    Les retours sont très positifs et la plupart se voient volontiers continuer sur le long terme. 

    Les raisons ? Ce qui ressort le plus de la part de nos collaborateurs est le fait de ne plus se poser la question du trajet. Que ce soit sur le plan économique et simplement d’un point de vue pratique, ne plus faire de trajet quotidien pour se rendre au bureau est quelque chose de très reposant. 

    Le confort de son chez soi fait également pencher la balance. Le fait de pouvoir travailler dans un environnement qui nous est familier aide la majeure partie de nos collaborateurs à être beaucoup plus efficace que sur un lieu de travail habituel. Certains nous écrivent qu’ils se sentent plus concentrés et moins dérangés que dans un open space ou un bureau où il y a plus de bruit et de va et vient. 

    A titre d’exemple un collaborateur nous a confié pourquoi il aime être en télétravail : “ d’abord parce que ma condition physique ne me permet pas de me rendre à un travail tous les jours, ensuite je ne perd pas de temps dans le trajet et je trouve super confortable d’être dans un environnement familier. La gestion du stress me paraît plus facile en travaillant de chez moi aussi. Bonus : en temps de covid, il n’y a aucune prise de risque venant de ce volet là du quotidien.” 

    L’équipe de Com’EA, en cohérence avec ses valeurs, a développé des pratiques pour être en lien, soudée, se soutenir et communiquer. Des relations chaleureuses se sont tissées, réelles et comparables à celles qui se seraient nouées en présentiel. Par ailleurs, nous envisageons le fait d’organiser des rencontres réelles pour consolider nos liens car elles sont irremplaçables et nous manquent à tous. 

    Sur le long terme, 100% de l’équipe se projette dans la poursuite du télétravail.

    Organisation et collaboration : comment se déroule une journée de télétravail chez Com’EA ? 

    Pour ce qui est de l’organisation, chacun a sa méthode pour rester concentré et planifier sa journée. 71 % des personnes interrogées soulignent l’importance de respecter les horaires de travail pour ne pas décrocher et garder un rythme strict, comparable au présentiel. 

    En effet, le confort de son intérieur est agréable mais la tentation de se laisser distraire est forte. Nous prenons donc tous soin de séparer les temps professionnels et personnels pour fournir un travail aussi efficace qu’en présentiel. Pour ceux qui le peuvent, organiser son espace de travail dans une pièce dédiée permet une séparation très concrète entre les deux environnements. Certains n’en éprouvent pas le besoin et aiment travailler dans la pièce de vie de leur maison pour le réconfort que ça leur apporte.

    Pour ce qui est des tâches, 57 % des membres de l’équipe organisent chaque matin leur journée. La bien connue liste de tâches à réaliser dans la jour

    née est doublement satisfaisante en permettant au cerveau de se libérer de cette charge mentale et en visualisant les tâches réalisées et l’atteinte des objectifs.

    Une des valeurs fortes de Com’EA est la collaboration. On passe beaucoup de temps en réunion ou en contact avec nos collègues puisque qu’ensemble nous sommes plus compétents et productifs. C’est important pour nous de demander l’avis de l’autre et de le prendre en compte pour nous améliorer. Nous prenons soin, bien évidemment, de ne pas déranger nos collègues et de respecter leurs propres impératifs. 

    Pour communiquer nous utilisons plusieurs outils collaboratifs tels que Asana, Whatsapp, Gmail et Zoom. Nous sommes tout autant joignables qu’en présentiel avec l’avantage de pouvoir gérer nos temps d’interaction et nous isoler si besoin lorsqu’une tâche nécessite davantage de concentration. 

    Nous pratiquons nos réunions via la plateforme Zoom, simple d’utilisation et que tous les membres de l’équipe prennent très facilement en main. 

    L’équipe ressent que les visioconférences sont plus fatigantes que des réunions en présentiel parce qu’elles demandent une concentration plus intense. Conscients de cet impact, chacun de nous est à l’écoute. Nous veillons ainsi à répartir nos réunions en visio dans la semaine, à alterner avec le téléphone et à faire des pauses quand il le faut. 

    Une adaptation permise par le soutien de l’entreprise 

    On associe souvent le fait de télétravailler au fait d’être seul. Qu’une équipe ne peut pas travailler dans ces conditions et être dans l’efficacité. 

    Et bien c’est le constat inverse que nous faisons aujourd’hui chez Com’EA. 

    Si cette situation fonctionne c’est grâce à l’investissement de chacun mais surtout grâce aux moyens mis en place par l’entreprise pour que l’on s’adapte de la meilleure façon possible. Com’EA a d’abord investi dans des équipements de qualité afin d’équiper toute l’équipe d’ordinateurs de bureau et de téléphones. Tous en sont très satisfaits. Même si pour la plupart, chacun possédait déjà son propre ordinateur, cela met tout le monde sur un pied d’égalité et permet de limiter les problèmes informatiques. 

    Nous suivons également depuis quelques semaines une formation pour mieux apprendre à nous organiser et gagner en efficience. Elle est animée par Marie-Stéphane Berthe de Noumène, qui nous accompagne et prodigue conseils et outils pour travailler dans les meilleures conditions. De la procrastination à la gestion du stress en passant par l’équilibre vie privée vie professionnelle, ces modules nous permettent de mieux gérer notre emploi et nos conditions de travail tout en joignant l’utile à l’agréable en partageant un moment convivial en équipe. 

    Plus récemment, Com’EA a travaillé en collaboration avec des élèves de l’IUT de Rodez afin de réaliser un diagnostic et mettre en place des actions concrètes pour améliorer sa RSE. Les élèves ont proposé différentes pistes d’actions pour améliorer et maintenir notre cohésion d’équipe, comme par exemple l’organisation de rencontres en présentiel entre collaborateurs et de rencontres ludiques en visio autour de thématiques choisies par l’équipe. Nous pourrons ainsi consolider nos liens personnels qui ne seront que meilleurs pour notre investissement professionnel. 

    Presque parfait mais pas encore tout à fait 

    Lorsque l’on travaille dans ces conditions, les logiciels que nous utilisons deviennent indispensable et peuvent vite devenir dérangeants si nous ne les maîtrisons pas ou si nous en manquons. Beaucoup d’entre nous ont mis du temps à appréhender nos outils lors de leur arrivée et nous pouvons encore améliorer notre prise en main. En effet certains nous ont confiés avoir eu besoin de beaucoup de mobilisation pour appréhender les outils informatiques” et “la prise en main de ces outils était parfois compliquée mais une fois bien appropriés, ils s’avèrent très utiles et même indispensables”. 

    L’entreprise est à l’écoute et nous travaillons donc à l’élaboration de guides d’utilisations afin de faciliter au mieux l’utilisation de ces outils de travail.

    Concernant les réunions en visioconférence et la fatigue que cela engendre, chacun de nous veille à réduire la quantité de celles-ci et à les répartir dans le temps. Nous veillons à aller à l’essentiel et nous avons rendu certaines réunions facultatives. Chacun se responsabilise, détermine le rythme qui lui convient le mieux et organise ses modalités de collaboration avec ses collègues.

    Une équipe soudée, positive et tournée vers l’avenir !