Cohésion d’équipe en télétravail : 6 astuces pour la renforcer

par | 12 octobre 2022

Les entreprises de plus de 20 salariés sont sous soumise à l’OETH (Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés) depuis 1987. Pour répondre à cette obligation, il est possible notamment de recruter 6% de l’effectif de travailleurs en situation de handicap, ou, de verser une contribution à l’Agefiph.  

Et si le succès de l’intégration de ces salariés en situation de handicap passait par la sensibilisation de tous les collaborateurs ?  

Découvrez pourquoi et comment dans notre article. 

Pourquoi sensibiliser  ? 

  1. Mieux comprendre ce qu’est le handicap

Tout d’abord il faut comprendre que le handicap n’est pas un fait en soit, mais la combinaison des conséquences d’un trouble de santé face à une situation donnée. On parle de situation de handicap*.

(*La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances dit que « toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus de tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté »).

Un salarié peut tout à fait se retrouver en situation de handicap dans un environnement précis, mais pas dans un autre : par exemple un maître-nageur qui développe une hypersensibilité au chlore ne sera impacté qu’en milieu chloré. La situation de handicap est donc relative et ne dépend pas que de la personne, mais également du contexte (professionnel ou privé) dans lequel elle évolue.

D’autre part, quand on parle de handicap on pense souvent au handicap physique, celui qui se voit. Or, 80% des handicaps sont invisibles, et seules 15% des personnes en situation de handicap le sont depuis leur naissance. Douleurs, accidents, ou maladie, chacun peut être concerné par le handicap, que ce soit de façon ponctuelle ou à plus long terme.

  1. Lutter contre la discrimination

Les personnes en situation de handicap sont, encore aujourd’hui, trop souvent victimes d’inégalités et de discriminations.

La discrimination au handicap est interdite, mais la réalité est toute autre.

Le but de la sensibilisation est de permettre d’éviter les discriminations dûes aux préjugés liés au manque d’information, tant au niveau du recrutement que dans les relations interpersonnelles en entreprise.

  1. Le handicap comme levier de performance de l’entreprise

La diversité au sein de l’entreprise est une richesse. Recruter des profils de tous horizons est un avantage pour les entreprises. Une politique d’égalité des chances permet notamment d’attirer et conserver de nouveaux talents, d’améliorer son image, de développer l’innovation, de réduire le turn over, etc…

La diversité et l’inclusion permettent également aux entreprises de progresser et de se renouveler.  Les mélanges d’opinions, de cultures, de convictions, stimulent la créativité des équipes et encouragent l’ouverture d’esprit.

  1. Inciter les gens à déclarer leur handicap

La sensibilisation permet également de montrer l’intérêt de la démarche de reconnaissance administrative du handicap. La RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé), attribuée par la MDPH[1], permet d’accéder à certaines aides et prestations. Le salarié pourra ainsi bénéficier par exemple d’une étude de son poste de travail pour l’adapter à ses spécificités tant au niveau matériel qu’organisationnel (rythme et durée de travail par exemple).

Grâce à la mise en place de moyens de compensation, un.e salarié.e peut ainsi pleinement occuper ses fonctions, valoriser ses compétences et faire partie intégrante de l’équipe, tout en limitant sa fatigabilité et les risques d’impact sur sa santé.

Pour l’employeur, lorsque les salariés se sentent suffisamment en confiance pour aborder le sujet du handicap, cela signifie que les aménagements de poste peuvent évoluer en même temps que les besoins du collaborateur, ce qui limite le taux d’absentéisme et le turn over.

Ces déclarations permettent à l’entreprise de remplir son Obligation d’Emploi de Travailleur Handicapé si l’entreprise y est soumise, et de réduire la contribution Agefiph.

 

En tant qu’entreprise adaptée et intervenants sur le sujet du handicap, nous œuvrons pour une démarche professionnelle plus inclusive, notamment par l’information et la sensibilisation.

Comment déconstruire les clichés qui entourent le quotidien des salariés en situation de handicap ?

 

[1] Maison Départementale des Personnes en situation de Handicap

 

Comment sensibiliser au handicap ? 

  1. Communiquer en interne :

Cette dimension est indispensable pour contribuer à déconstruire les représentations. C’est aussi grâce à cette communication et parce qu’il se sent accompagné et non jugé, qu’un.e salarié.e peut décider de déclarer sa situation de handicap à l’employeur.

Les moyens et axes possibles pour communiquer sur le sujet sont nombreux. On peut par exemple :

  • Banaliser le handicap (dans le bon sens du terme), afficher la posture de l’entreprise comme “handi-accueillante”
  • Créer des campagnes d’affichage
  • Communiquer sur des exemples concrets de salariés en poste, ne nécessitant aucun aménagement de poste. En réalité seul 10% des salariés en situation de handicap ont besoin d’un aménagement de poste[1].
  • Organiser des rencontres
  1. Nommer une personne ressource en interne sur les questions du handicap.

Cette personne peut avoir le statut de référent handicap (obligatoire dans toute entreprise de plus de 250 salariés), ou, faire partie de l’équipe de la personne en charge des ressources humaines.

Le référent handicap est chargé d’informer, conseiller, orienter et peut-être accompagner les collaborateurs.trices en situation de handicap.

Il pourra informer sur les différentes reconnaissances administratives du handicap, les raisons de constituer le dossier et comment s’y prendre.

Il est aussi personne ressource pour orienter vers des acteurs spécialisés et des aides spécifiques et promeut le recrutement de travailleurs en situation de handicap.

  1. L’amélioration des pratiques managériales et l’optimisation des pratiques professionnelles

En développant le recrutement de personnes en situation de handicap et par la diversification des profiles recrutés, c’est le taux de performance de l’entreprise qui s’en trouve amélioré. L’organisation du travail est potentiellement repensée, les process optimisés et la coopération renforcée, avec une meilleur compréhension et prise en compte des spécificités.

  1. Sensibiliser et former

Enfin des professionnels sont en mesure de concevoir et animer des actions de sensibilisation ou de formation dans l’enceinte de l’entreprise.  

Il existe dans chaque région des prestataires spécialisés par type de handicap, financés par l’Agefiph et qui peuvent intervenir sur prescription du service public de l’emploi. Ils peuvent intervenir pour sensibiliser les collaborateurs aux impacts d’un type de handicap en emploi et expliquer le type d’aménagement à mettre en place.

La formation quant à elle, permet par des mises en situation ou activités pédagogiques une réflexion accompagnée, une déconstruction cognitive durable des représentations et la co-construction de bonnes pratiques professionnelles.

 

[1] Source Agefiph.

 

 

A qui s’adresser ? 

Vos principaux interlocuteurs en matière de recrutement et maintien en emploi sont le service public de l’emploi (Pôle Emploi, Cap Emploi et Mission Locale) et la Médecine du Travail. 

Vous pouvez également nous contacter pour échanger ou mettre en place des ateliers et/ou formations ajustés à vos besoins : 

  • Atelier de mise en situation de handicap 
  • Les répercussions du handicap en emploi 
  • Le maintien en emploi des personnes en situation de handicap 
  • Le handicap en emploi, acteurs et ressources 
  • Favoriser l’expression du handicap en emploi 

    Vous souhaitez en savoir plus ?

    Tout le monde se rappelle le grand confinement de début 2020 qui a contraint 70% des Français à découvrir les joies du télétravail. 

    Depuis, pour des raisons économiques et environnementales, le télétravail ne cesse de se démocratiser et de prendre de l’ampleur. Pour certains ce ne sont que quelques heures par semaine effectuées chez eux, pour d’autres c’est devenu un art de vivre à plein temps. 

    Ce nouveau mode de travail implique certains questionnements, et notamment la question de la cohésion d’équipe. Comment faire pour que chacun se sente important ? Comment vaincre la sensation d’isolement ? Comment souder les membres de l’entreprise pour qu’ils continuent à travailler ensemble ? 

    Suivez ces quelques fondamentaux pour un esprit d’équipe au top ! 

    1. S’appuyer sur des valeurs fortes 

    Engager l’équipe dans la réflexion et l’application de valeurs communes peut être une grande source de motivation. Réunir tous les collaborateurs autour d’une table (ou d’une visioconférence) pour en discuter permet de croiser les points de vue de chacun, de les associer et d’en faire une base qui viendra nourrir les valeurs de l’entreprise.  

    Chez Com’EA, nous avons vraiment aimé cet exercice (que nous avons effectué en présentiel pour l’occasion), qui a non seulement permis de rapprocher les membres de l’équipe, mais a également permis de faire ressortir les valeurs ancrées dans notre ADN.  

    Vous pouvez retrouver nos valeurs ici : https://com-ea.fr/qui-sommes-nous/

    2. Développer le travail collaboratif autour d’un objectif commun 

    Réunir toute l’équipe autour un objectif commun, voilà qui peut favoriser la cohésion. Travailler ensemble sur la RSE, associer l’équipe pour décider des axes de développement de la structure, ou encore débattre d’un nouveau visuel ou d’un article à paraître sur les réseaux : cela donne de la visibilité sur la direction à prendre et favorise l’implication de chacun. 

    Une bonne alternative à l’isolement en télétravail : chez Com’EA, chaque collaborateur.trice a un binôme, quel que soit son poste. Ainsi, il est toujours possible d’échanger sur un point, une mission, pour se rassurer, mieux comprendre et prendre la bonne décision avant de passer à l’action.  

    Le but de tout cela étant de faire évoluer ensemble la structure.  

    Objectif commun

    3. Avoir un cadre de travail clair 

    Dans une entreprise ayant recours au télétravail, il est primordial d’instaurer un cadre clair et défini. 
    Les objectifs principaux étant de conserver la motivation de tous, de lutter contre la sensation d’isolement et de conserver la même efficacité qu’en présentiel. 
    Avec des repères stables et des rôles bien définis, chacun pourra avoir une base à laquelle se référer. 
    Voici quelques exemples : 

    • Avoir une liste à jour des contacts de l’équipe ainsi que de tous les numéros utiles. 
    • Définir clairement le rôle de chacun 
    • Organiser une réunion de travail hebdomadaire pour faire le point sur les tâches de chacun 
    • Avoir à disposition des modes opératoires et modèles types pour certaines tâches récurrentes 
    • Avoir des tâches à réaliser avec des objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Accessibles, Réalistes et Temporels) que l’on se pose ou posés par la direction, permet de savoir précisément le résultat attendu et les indicateurs pour identifier si la tâche est correctement réalisée. 

    4. Cultiver la convivialité 

    La convivialité entre collègues est bien souvent une des motivations principales d’un salarié au quotidien. Que seraient les journées de travail sans les blagues de Lisa, les mésaventures de Carine, le franc parler de Louise ou les pitreries de David ? 

    Conserver cette dynamique en télétravail est possible. 

     

    Une réunion de travail hebdomadaire pour échanger des nouvelles importantes et discuter des tâches de chacun est un bon début. Cette réunion peut être commencée par ce que l’on appelle un “icebreaker”. Il s’agit d’un petit moment convivial de 5 à 10 minutes pour briser la glace. Cela peut être un mini jeu type portrait chinois, ou, tout simplement, un moment de discussion autour de ce que chacun a fait le week-end précédent. 

     

    Une fois par semaine, il est également possible d’organiser une “visio café”, à un moment propice pour l’ensemble des membres de l’équipe, afin de partager un moment convivial et informel. Cette “visio café” peut être un simple temps de “papote”, ou encore un temps de “jeux” qui permettra de souder l’équipe (chez Com’EA nous aimons particulièrement le jeu du téléphone sans fil https://garticphone.com/ qui allie convivialité et moments de franche rigolade). 

     

    Enfin, nous vous conseillons simplement de conserver un lien quotidien avec vos collègues, en partageant ses questionnements, en demandant un avis, en proposant son aide quand c’est possible, ou juste en prenant des nouvelles… 

    5. Utiliser les bons outils 

    Jeu convivial en equipe

    En télétravail on est seul et on doit pouvoir rester connecté à son équipe, et au monde !  

    Le défi se trouve également dans l’organisation du quotidien. 

    Vous pouvez retrouver notre article sur les « 8 outils indispensables pour du télétravail efficace” 

    Voici la liste des outils que nous avons estimés nécessaires pour bien fonctionner :  

    • Un outil de messagerie et un agenda 
    • Un logiciel de visioconférence 
    • Un logiciel de téléphonie avec idéalement un système de messagerie instantanée 
    • Un outil de gestion de projet  
    • Un outil de gestion du temps  
    • Un drive sécurisé pour le stockage des données en ligne 

    Sans oublier de porter une attention particulière aux conditions de travail :  

    • Avec du matériel informatique de qualité et opérationnel avec les logiciels de bureautique installés (le tout fourni par l’employeur). 
    • Un cadre qui se prête au télétravail : un bureau dans un endroit calme, spécialement aménagé pour que les journées de travail se déroulent dans les meilleures conditions. 
    • Un poste de travail aménagé pour limiter les troubles musculosquelettiques, en particulier lorsque le temps de travail est intégralement consacré à de la bureautique, donc statique. 

    6. Travailler la communication 

    Communiquer : un mot qui résume bien les différents points ci-dessus. Et s’il n’y en avait qu’un à retenir, ce serait celui-là. 

    Savoir communiquer, particulièrement virtuellement, c’est vraiment la clé pour construire des relations qui fonctionnent et qui durent. 

    Apprenons à écouter, à pratiquer l’écoute active, à être généreux, à développer notre empathie. 

    Reconnaître et valider l’émotion de quelqu’un permet d’ajuster au mieux sa réponse et de proposer un soutien approprié. 

    Lors d’une visioconférence, il est toujours plus sympathique de faire preuve de curiosité, de poser des questions et d’écouter vraiment les réponses. Attention aux personnes les plus discrètes : il faut les inciter à participer aussi. 

    Faire attention les uns aux autres, s’encourager, se soutenir, se motiver ensemble : tous ces aspects forment le socle d’une équipe solide. 

    Ces astuces simples et remplies de bon sens fonctionnent tout aussi bien à distance qu’en présentiel. 
    Il ne vous reste plus qu’à passer à l’action pour tirer le meilleur parti de vos équipes et développer une ambiance de travail agréable !

    Pour aller plus loin, vous pouvez lire : 
    • “La cohésion des équipes, Pratique du team building”, par Pierre Cauvin
    • “La bible du team building: 55 fiches pour développer la performance des équipes” par Arnaud Tonnelé
    • “Développez votre leadership positif !: 8 défis pour une équipe engagée et performante“ par Matthieu Poirot.